ABSTRACT
La Chambre Nuptiale
Jocelyne Aubin
1994
Été 1976. Montréal. Sur la grande place du complexe
administratif et commercial de la Place Desjardins, en plein coeur de centre-ville,
s'ouvre au public ce qui de l'extérieur a l'allure d'un pavillon entièrement blanc avec
à son entrée comme toute identification: "La Chambre nuptiale".
Conçue et réalisée par Francine Larivée et le Groupe
de recherche et d'action sociale par l'art et les médias de communication, La Chambre
nuptiale se veut un instrument de questionnement de la cellule de base de l'organisation
sociale: le couple homme-femme. Pour l'équipe de La Chambre nuptiale, l'art et le
changement social se conjuguent dans une autocritique culturelle qui vise la prise en
charge, par les membres de la collectivité, de leur autonomie autant individuelle que
collective.
Concept inusité dans l'histoire de la pratique artistique
du Québec, La Chambre nuptiale constitue et dénonce tout a la fois l'intervention de
l'art dans le champ social. La Chambre nuptiale scrute la construction sociale de
l'identité des femmes, celle des hommes et celle de leur relation dans le couple. La
Chambre nuptiale dévoile les leurres de la distinction entre le "privé" et le
"public".
Face à cette démarche alliant l'art au changement
social, une attention particulière sera portée quant à l'acceuil reçu par La Chambre
nuptiale par différents publics dont celui de la critique d'art.
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